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16 mars 2008

Histoire de bulle

Mais qu’appelle-t-on une bulle au juste ?

Comme ont coutume d’affirmer les économistes :

«  La présence d’une bulle ne se constate qu’une fois que celle-ci a explosé ».

Ainsi il n’existe pas d’appareil à mesurer les bulles, de plus la définition même de la bulle économique n’est pas figée.

Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz donne sa version en ces termes :

"Une bulle est un état du marché dans lequel la seule raison pour laquelle le prix est élevé aujourd'hui est que les investisseurs pensent que le prix de vente sera encore plus élevé demain, alors que les facteurs fondamentaux ne semblent pas justifier un tel prix."

Plus prosaïquement, une autre définition peut nous éclairer : « une bulle spéculative est l’écart existant  entre la valeur financière d’un actif et sa valeur réelle ».

La financière est simplement le prix du bien à un instant donné, tandis que la valeur réelle est l’addition de la valeur des éléments qui composent le bien.

En dépassant les diverses interprétations de la valeur réelle et de la bulle, il convient de simplifier ces notions en affirmant qu’on peut  supposer l’existence d’une bulle  dés lors que l’on constate  sur une période donnée une valorisation immobilière bien supérieure à l’accroissement des richesses d’une nation.

Or le constat est limpide et je le répète : depuis 1998 : l’immobilier a augmenté de 100% pour un accroissement de richesse de la population de 25%.

La valorisation immobilière est donc quatre fois supérieure à l’augmentation du PIB.

Ce symptôme évident associé à d’autres indicateurs  économiques à aborder révèle aujourd’hui une situation chaotique et dangereuse, de nature à compromettre en cas d’éclatement toute reprise économique à court terme.

On attend le retour de la croissance en France pour l’an prochain, et bien notre nouveau président  n’en jouira certainement pas considérant qu’un retournement immobilier a pour effet indirect de vous couter au moins un point de croissance.

En revanche, ce qui n'était pas forcément prévisible, c'est bien la survenance simultanée d'une crise financière d'ampleur majeure.

On se doutait bien que ça sentirait un jour le souffre du côté de la grande braderie bancaire au coeur d'une vaste griserie généralisée.

Mais que les marchés se soient relevés si vite en 3 ans, c'est bien la preuve de la surabondance des liquiditées en présence. Les bulles se générent par  abus, et aujourd'hui elles sont nombreuses..

Elles ne respectent même plus désormais la règle de complémentarité qui régissait les rapports entre  marchés d'actions et immobilier.

En vases communiquant l'un devait se remplir quand l'autre se vide.

Aujourd'hui, les deux ont bullé ensemble, entremèlés.

Elles se sont financées mutuellement diluant le risque au milieu d'un vaste jeu de dupe..

Les marchés en présence se retourenent donc ensemble en bout de course.

Même si les marchés d'actions ont été stoppés dans la leur et auraient pu grimper plus haut.

Mais  l'immobilier et ces cycles sont venus gripper l'étreinte parfaite.

Et comme ce sont les réacteurs du crédit qui sont touchés, plus personne ne peut se soutenir lui-même.

Or si ce phénomène de violents retournements simultanés parait singulier par son ampleur, il l’est encore d’avantage par son potentiel d’impact, car il concerne la quasi unanimité des Etats occidentaux qui devraient connaître une réaction de dévaluation immobilière en chaîne associée à une crise financière qui pourrait se révéler être systémique avec plus ou moins de dégâts selon les pays.

Mais les dominos semblent avoir entamé leur course et il ne fait pas bon de se faire propulser à la tête d'un quelconque gouvernement pour les quatre années à venir..

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